Une délégation du Mouvement Populaire pour la Santé est à Tunis pour participer au Forum Social Mondial (24-28 Mars). Les militantes sont venu de beaucoup de pays, y inclus l’Égypte, la Palestine, le Maroc, la Turquie, la République Démocratique du Congo, l'Inde. Avec les syndicats et les ONGs du secteur de la santé et des droits humaines, ils animent un programme sur les luttes pour le droit à la santé et à la protection sociale.
Le professeur Mads Gilbert est un médecin urgentiste norvégien réputé dans le monde entier qui donne son soutien au peuple Palestinien. De l'hôpital Al-Shifa de Gaza assiégé il a défié Obama d'y passer une nuit lors des bombardements meurtriers israéliens. Après avoir travaillé deux semaines dans cet environnement de guerre, il a quitté Gaza lundi passé. Sur le chemin de retour il s'est arrêté à Bruxelles pour témoigner.
Ce document met en cause l’enthousiasme grandissant pour la couverture sanitaire universelle (CSU) comme solution miracle aux besoins de santé dans les pays du Sud. Dans son interprétation dominante, la CSU propose la mise en commun de fonds pour fournir une couverture santé à toute la population d’un pays, souvent sous la forme d’un ensemble donné de services offerts via une assurance santé et fournis par un secteur privé en expansion.
L’efficacité des programmes CSU, promus avec zèle par les agences mondiales de la santé, reste pourtant à démontrer. Ce document se penche sur les cas du Brésil, de l'Inde et de la Thaïlande pour montrer comment les modèles basés sur l'assurance qui misent sur la prestation privée construisent des systèmes de santé moins efficaces et équitables.
Les systèmes de santé publics, financés par la taxation et offrant un accès universel aux soins de santé, continuent de promettre une plus grande équité et s’avèrent plus abordables. Réinventer les soins de santé publics – plutôt que les affaiblir via la CSU – est présenté comme le seul chemin à suivre pour atteindre l'accès à la santé pour tous.